Pourquoi engager une psychothérapie face aux cancers et maladies graves?
L’accompagnement en psychothérapie des personnes atteintes de cancers ou maladies graves commence souvent au moment de l’annonce du cancer, de la maladie neurologique, etc… C’est un véritable choc émotionnel, un moment de profond bouleversement. En une fraction de seconde quelque chose d’un « avant » se perd. Commence alors le douloureux travail qui consiste à faire avec sa maladie et que viendra soutenir la psychothérapie.
D’homme ou femme en bonne santé, ayant rangé au placard la question de l’intégrité du corps et de la mort, la personne souffrant de maladie grave se retrouve brutalement projetée dans une place de « malade », voire de « l’attente de la mort ». La transformation du corps au fil des traitements vient accentuer la brutalité du changement en faisant vaciller les repères identitaires et l’estime de soi et en générant parfois aussi honte et culpabilité. Déchiré entre le souhait de continuer à vivre comme avant et la nécessité de faire avec sa maladie, le patient doit, malgré l’angoisse qui le tenaille, se mettre au travail pour transformer ce qui lui arrive.
Comment la psychothérapie accompagne-t-elle les personnes souffrant de cancers ou de maladies graves ?
Le patient atteint d’une maladie grave (cancer, maladies neurologiques,etc..) a un double travail à mener. ll doit à la fois faire le deuil d’une certaine insouciance face à la question de la mort et en même temps lutter pour inscrire un après, avec toute l’angoisse liée à l’incertitude de l’issue. Le rôle de la psychothérapie dans l’accompagnement de maladies maladies graves est de soutenir le patient dans sa posture de sujet.
Là ou le patient se voit menacé d’être réduit à l’unique place de « malade», le psychologue l’aide à faire exister d’autres places pourvoyeuse de bonheur au quotidien et de soutien dans son combat. Le psychothérapeute travaille avec son patient, pour que là ou il a été l’objet de la maladie, il puisse redevenir un sujet à part entière, aimant, désirant et pensant dans cette vie qui continue à s’offrir à lui.
Comment la psychothérapie peut elle soutenir la famille face à la maladie de l’un de ses membres?
Faire avec un cancer ou une maladie grave est aussi un défi pour la famille qui se voit bouleversée dans sa dynamique affective et relationnelle. Le cancer ou la maladie peut rapidement devenir le seul organisateur des interactions familiales (ne pas contrarier la personne malade, être toujours de bonne humeur, etc..), l’handicapant dans sa mission d’autonomisation des membres.
Anne-Sophie Cheron peut ainsi recevoir, dans son cabinet à Versailles, la personne atteinte mais également lorsque cela est nécessaire la famille, afin qu’elle puisse prendre soin de l’être aimé tout en continuant à soutenir le processus d’autonomisation de chacun.